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Futurs du monde islamique
09/07/2006 22:03
IV. Conclusion
Notre crise est, avant tout, une crise née d'une absence de vision de la part d'une classe dirigeante qui ne sait pas faire appel aux compétences et aux pensées éclairées dont nos pays disposent. Bon nombre de ces élites sont marginalisées ou devenues culturellement aliénées dans leur propre pays. Elles sont parfois forcées de s'imposer des formes d'autocensure quand elles ne sont pas récupérées par les gouvernements en place.
Cette crise est également spirituelle et morale, née de la méfiance à l'égard de certaines valeurs contradictoires entre un ordre statique ne sachant pas comment évoluer pour faire face aux défis nouveaux, d'une part, et un ordre de valeurs importées et non adaptées aux réalités de nos sociétés. C'est peut-être ce qui explique la désorientation de nos jeunes et ce qui nourrit leur méfiance à l'égard de nos générations.
Il existe, en somme, chez nous, un grand vide que tentent de combler de nombreux courants non musulmans. Citons entre autres, cette nouvelle secte dénommée "francophonie" actuellement prêchée dans les pays du Maghreb et qui vise à effacer notre langue et notre culture pour nous imposer une langue qui n'est parlée que par 4% de la population mondiale.
Cette situation nous dicte de prendre les devants pour remédier à notre présent et réfléchir sérieusement à notre avenir. La nature, comme on dit, a horreur du vide. Le même phénomène s'applique au monde musulman de l'Est et de l'Ouest. Notre vide est celui de la connaissance, de la science, de la créativité et de la liberté. Les solutions résident dans la mobilisation de toutes les valeurs islamiques dynamiques capables de combler ce vide humain.
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